La Rhenarde
Mars 2020
Nature effervescente
A travers ce projet, j’essaye de représenter les opposés liés à cette situation de confinement : l’effervescence créatrice relatée par beaucoup, la nature qui souffle à nouveau et se (re) développe, prend ses aises et nous montre qu’elle s’en sortirai beaucoup mieux sans nous (canaux limpides de Venise, Dauphins qui reviennent dans les ports, émissions de CO2 quasiment réduites à néant). On observe une nature qui avait cessé de vivre, et qui nous montre sa beauté revenue grace au standby de l’Homme.
A travers la thématique d’Hécatombe à [...] , je relate cette catastrophe sanitaire en détournant le côté négatif pour attirer l’attention vers une nature effervescente qui reprend ses droits et évolue toujours plus, qui semblerait être le renouveau qui survient à la suite d’une hécatombe.
A côté de cet aspect naturel positif, l’Homme quant à lui se retrouve dans une situation qu’il ne connaît pas et qui l’effraie. Nous sommes éloignés les uns des autres, et certains d’entre nous se retrouvent à faire face à leurs démons : isolement, solitude, angoisses.
Des millions d’âmes esseulées vagabondent et tournent en rond. Nous sommes constamment pris dans les images liées à ce qu’il se passe dans l’actualité (et que l’on ne peut éviter, on ne parle que de cela, peu importe l’heure, la chaîne de télévision, les réseaux sociaux, et quand l’on regarde à l’extérieur on ne peut que constater que les rues sont vides, et que quelque chose grave est en train de se passer).
Sur les feuilles, la dorure fait penser à quelque chose qui semble être précieux, qui a de la valeur, et dont on aimerait en faire notre propriété, comme les fleurs qu’on vient cueillir afin de les mettre dans un vase chez soi. On lui enlève sa précieuse vie afin de se l’approprier.
Malgré le fait que le plus beau se passe sous nos yeux (la nature qui vit) on ne peut s’empêcher (car l’on y est quelque part obligés) de ne regarder que ce qui est grave et négatif.
Le petit fantôme est pris dans cette nature qui grandit et qui brille, il est comme prisonnier de ces branchages, sans pour autant y prêter beaucoup d’attention.